RouenJazzAction

Double concert : Premier des 3 jours marquant les 25 ans de Rouen Jazz Action.
Et aussi du 6 février au 8 mars : une exposition photo à l’Espace Métrobus à Rouen présentant 60 tirages grand format des trois photographes Marc-Noël Picard, Jacky Cellier et Pierre Olingue illustrant quelques-uns des 200 concerts présentés par Rouen Jazz Action depuis 25 ans.
Au cours du vernissage, prestation du trio Pierre Allart, Bernard Cochin, Jean-Marc Quillet

Né le 21 janvier 1967, d’une mère chinoise et d’un père afro-américain, D.D. (qui signifie “petit frère” en chinois) a grandi à Ottawa, Canada, pays qui a déjà donné au jazz quelques grands du clavier (Oscar Peterson, Paul Bley, ... ). Après ses études - ses parents voulaient que leur fils devienne pianiste classique -, en 1990, il décide d’aller à New York où il rencontre, d’abord le pianiste Don Pullen qui le prend sous son aile, puis le metteur en “scène musicale” Kip Hanrahan. C’est là que le saxophoniste David Murray le découvre : Il en fait immédiatement son accompagnateur et, bientôt, c’est tout le milieu du jazz new-yorkais qui est séduit par ce jeune pianiste : Virtuosité et énergie réjouissantes, un goût prononcé pour la mélodie et un grand sens du blues, son jeu est bien ancré dans la tradition du jazz. “Pourtant, je me situerais plutôt du côté de ceux qui essaient de faire quelque chose d’actuel, le contraire d’une mentalité conservatrice et imitative”.
C’est sa première tournée en Europe et, pour l’occasion, D.D. Jackson viendra avec ses partenaires réguliers, canadiens, avec lesquels il a gravé ses deux disques en leader.

“J’ai toujours cru à la musique comme ce qui peut sauver de tout, de l’ennui, de la tentation de mourir, de tout.” Lui qui peut faire pleurer de rire une salle, il prend la musique au pied de la lettre. Sérieux à mort. Anxieux. “Un musicien, c’est un type qui enquête sur le temps qui va, qui témoigne, qui joue demain. Je ne vois pas ma vie sans la musique. Si on m’arrête de jouer, je n’ai plus d’existence”. Il a tout fait du métier de musicien : balloche, variétés, free-jazz, musique de film, Boulez, Mozart et Brahms. Ce qu’il hait c’est, non pas les amateurs, mais la musique jouée en amateur. Jouer du jazz “à la manière de” ne l’intéresse pas. Certains disent qu’il n’en est pas capable. Il ne se pose même pas la question. Insatiable, égoïste, intransigeant. Il happe tous les musiciens qu’il croise. Drôle de rapport à la routine, sa hantise, qui le pousse vers les nouveaux venus, au-devant du bizarre, à la formule qu’il casse dès qu’elle marche. Musicien. Totalement musicien. (d’après Francis Marmande - Le Monde 20-04-96). A Rouen, cette fois, l’inédit sera la rencontre avec Antoine Hervé. Première.