RouenJazzAction

Du métier de musicien, il a tout fait : bals de sous-préfectures, interpréter Boulez et Stockhausen, accompagner Barbara, écrire des musiques de film (plus d’une centaine, dont “la Cécilia”, “l’ombre rouge”, “le retour de Martin Guerre”, etc …), jouer Mozart et Brahms, et, récemment, se confronter aux musiciens de Prince. Et puis le jazz ! enfin, une certaine forme de jazz, d’improvisation-construction autour du jazz : rencontrer (certains) jazzmen : John Surman, Jack DeJohnette, Charlie Haden, Daniel Humair, Joachim Kühn, Richard Galliano, … Tout ça, il aime ! Ce qu’il déteste, c’est la musique jouée en amateur. “Sans la musique, je n’existe plus. La musique c’est ce qui peut sauver de l’ennui, de la tentation de mourir, de tout”. Sa hantise : la routine. Sérieux à mort. Il peut faire pleurer de rire une salle, mais il a une réputation d’anxieux. Justifiée, mais de moins en moins souvent. Depuis la sortie de son CD “dockings” en 1998, il est à la tête d’un quintet avec, rassemblés autour du pianiste Bojan Zulfikarpasic, de nouveaux comparses : “c’est une équipe qui a tout de suite fonctionné, qui joue avec de la force parce qu’on se connaît bien maintenant”. Alors on découvre un Michel Portal rayonnant, serein, heureux de présenter simplement sa musique sans idée de confrontation.