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Voir et écouter Roy Haynes, c’est mettre son oreille à la porte des légendes : Pensez qu’il a été, dès la fin des années 40, le batteur de Lester Young. Les années 50 le voient accompagner Charlie Parker, Thelonious Monk, Sarah Vaughan, … Durant les années 60 il est sur tous les fronts : Stan Getz, Eric Dolphy, Oliver Nelson, Sonny Rollins, John Coltrane se l’arrachent. Durant les années 70 il se décide à monter ses propres groupes (le plus souvent en quartet) avec de jeunes musiciens. Dans les années 80, Chick Corea et Michel Petrucciani font appel à lui et, au début des années 90, il est avec Pat Metheny …
Ainsi Roy Haynes aura participé à l’histoire du jazz de ces 60 ( ! ) dernières années, du be-bop au jazz électrique. Dynamisme, finesse, clarté, élégance : Il faut absolument l’avoir vu sur scène danser, rire, sautiller sur place, relancer sans arrêt ses jeunes musiciens, lui qui aura 80 ans en mars prochain. Un des derniers grands sorciers du jazz.