concert passé

Jacques Schwarz-Bart : 'Jazz Racine Haïti'

Rouen, Hangar 23

20H30

11
Fév
2012

Né à la Guadeloupe, fils de deux écrivains, Albert Schwarz-Bart (“Le Dernier des Justes”) et Simone Schwarz-Bart (“Pluie et vent sur Télumée Miracle”), issu ainsi de deux mondes (père juif polonais et mère guadeloupéenne), ses premières expériences humaines lui ont enseigné qu’on peut être un réceptacle harmonieux pour plusieurs cultures. Jacques Schwarz-Bart a d’abord fait Sciences Po à Paris et commencé une carrière d’attaché parlementaire … avant de tout abandonner à 27 ans pour se consacrer entièrement à la musique. D’abord le Berklee College de Boston puis une vie de musicien à New York. Bientôt engagé par Roy Hargrove dans le groupe “Crisol” (rencontre jazz-musique cubaine) avec lequel il est déjà venu à Rouen en 1997, il est resté avec le trompettiste jusqu’en 2005. Après avoir joué aux côtés de Danilo Perez, Meshell Ndegeocello ou Chucho Valdés, il fonde son propre groupe “Gwoka Jazz Project” qui a sorti deux albums pour Universal, “La Soné Ka” en 2007 et “Abyss” en 2008. L’an passé, Jacques a créé un nouveau projet ‘Jazz-Racine Haïti’ qui met en synergie jazz moderne et musique rituelle vaudoue (la musique “racine” ou “rasin”) d’Haïti. Il dispose du prêtre vaudou Gaston ‘Bonga’ Jean Baptiste, percussionniste, de l’extraordinaire trompettiste Étienne Charles, new yorkais de Trinidad, de la chanteuse Mélanie Charles d’origine haïtienne, du pianiste martiniquais Grégory Privat, du batteur guadeloupéen Grégory Louis, qui résident à Paris, ainsi que du bassiste Reggie Washington, compagnon habituel de Steve Coleman. La musique a été présentée en ouverture du festival Banlieues Bleues en mars 2011 et filmée par Arte. Voir un extrait ci-dessous

Musiciens
Jacques Schwarz-Bart : 'Jazz Racine Haïti'

Erol Josué (chant & danse), Étienne Charles (trompette), Jacques Schwartz-Bart (saxophones), Grégory Privat (piano), Reggie Washington (basse), Arnaud Dolmen (batterie), Jean Bonga (percussions).

Photographies du concert
Vos impressions (2)
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Ai-je été marabouté ? je ne sais pas mais je suis tombé sous le charme dés l’entrée en scène dans un rituel très cérémonial du groupe. Revient en mémoire les images des concerts de l’Art Ensemble of Chicago avec leurs grimages ethniques ou de l’héliocentrique Sun Ra . En 40 ans (putain 40 ans) c’est sans doute la 1ere prestation de 2 prêtres vaudou ! un incroyable chanteur haïtien Ewol Josué improvisateur a la voix puissante et incroyablement maitrisée autant que son corps dont la danse fantomatique (comme le qualifie JSB) et aérienne semblait parfois l’entrainer vers une transe souvent proche de la rupture d’équilibre et toujours sous contrôle ; et le beaucoup plus statique “bonga” faussement statique car doublant un excellent batteur (de remplacement) maitrisant a eux 2 des polyrythmies complexes mais toujours swinguantes. Hormis ce curieux duo d’ecclésiastiques Gregory Privat pianiste dont on ne regrette que le peu de solos (2) qui a dévoilé un jeu louchant fort et sans rougir vers Chick Corea (du coup JSB lors d’un beau duo jouant le rôle de Wayne Shorter)
Enfin pour nous rappeler que malgré ces fortes racines le nom “Jazz Racine Haïti” ne lâche rien a la composante JAZZ , une fois encore (dixit mulatu le mois dernier) une belle harmonie Trompette/Sax comme nous en fournit l’histoire du jazz moderne ces 60 dernières années le mérite a Etienne Charles doublant JSB mais aussi en solo, superbe.  Discret mais efficace pour enrober le tout Reggie Washington a la basse, rien a dire !
Putain 40 ans! et toujours aussi jeune, dire que depuis des concerts de Free Jazz sous Lecanuet, RJA porte la fougue et la jeunesse de cette musique aux 4 coins de l’agglomération. Un anniversaire en centre ville qui s’annonce alléchant !!!!!!  vivement les 50 ans

Vincent Guilbert

Ah les belles fumées, le hangar 23 devrait se recycler dans le saumon ou la cochonnaille, pour un peu ils nous demanderaient d’allumer nos briquets et de les faire danser au dessus de nos têtes….
Bon Jacques SB….. bien gentil de nous annoncer du jazz ethnique et qui plus est de faire appel au vaudou pour nous produire une musique bien propre que le pianiste a bien failli faire déraper dans ce que je m’attendais à écouter. Magnifique pianiste ce Gregory Privat. Les autres sont bons aussi, et comment!  mais ce jeu curieux du chef à ses maîtres - les prêtres , assaisonné de retenue réciproque, manquait de la folie qui pourtant devait être évoquée. Jacques aime manger, nous dit-il,  il a tous les ingrédients pour nous exploser le palais et nous sert un plat convenu en empêchant les cuistots d’ajouter le piment. A ce que je sache la messe Vaudou c’est assez éloigné de celle du jubilé de la Reine d’Angleterre. J’allais à Haïti je suis resté au hangar. Et le chanteur dans l’histoire ? comme le pianiste et les autres à deux doigts d’un grand moment. Jacques est trop sage ou trop timoré.

pierre gentes

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