concert passé

Tigran Hamasyan trio

Maromme, Espace culturel Beaumarchais

20H30

20
Mar
2012

Né en 1987 en Arménie à Gyumri (en décembre 1988, la ville fut détruite à 60% par un séisme. “L’immeuble où nous étions est miraculeusement resté debout. Sinon, nous serions tous morts”), Tigran a grandi dans une famille où la musique jouait un rôle important. À l’âge de trois ans, il commençait déjà à retrouver au piano des chansons des Beatles, de Louis Armstrong ou de Led Zeppelin. “Mes grands-parents avaient une collection incroyable de disques de musique classique, mes parents étaient fans de rock, un de mes oncles, lui, était amateur de jazz”. Au conservatoire d’Erevan, à 10 ans, il découvrit le répertoire jazz sous l’égide de Vahag Hayrapetyan, qui avait lui-même étudié avec Barry Harris. En 1998, à 11 ans, Tigran se produisit au premier festival international de jazz de Erevan et aussi en 2000, à la seconde édition où il attira l’attention de Chick Corea et d’Avishai Cohen.
En 2003 ses parents déménagèrent à Los Angeles pour offrir à leurs deux enfants (la soeur de Tigran est peintre et sculpteur) de meilleures opportunités sur le plan artistique. Tigran entra à l’Université de Sud Californie et s’illustra dans des concours internationaux de piano, ainsi le concours “Martial Solal” à Paris. En 2006 il remporta le grand prix à la “Thelonious Monk jazz piano competition” sous la présidence d’Herbie Hancock.
Déjà venu à Rouen en 2008 – il avait littéralement subjugué l’auditoire du Hangar 23 – puis en 2009 avec Dhafer Youssef, Tigran sort aujourd’hui d’une belle série de concerts en piano solo suite à son quatrième disque “Fable” et il n’a qu’une hâte : jouer avec une rythmique.

Musiciens
Tigran Hamasyan trio

Tigran Hamasyan (piano), Sylvain Romano (contrebasse), Franck Agulhon (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (8)
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Rarement trouvé un concert aussi court! Au bout d’à peine une heure, les voilà qu’ils saluent le public! Trop court sans doute aussi parce qu’aucune note n’était de trop, toutes étaient intéressantes, maillons d’une histoire, d’un récit raconté par les doigts magiques de Tigran.
Au milieu des couleurs orientales ou debussistes, les 2 standards reconnaissables ont donné lieu à des variations de toucher, des instants poétiques rares chez un jeune musicien, (on pense à Petrucciani, au début des années 80, d’abord “Someday my prince will come”, le sommet du concert pour moi, et puis la ballade en ultime rappel, que j’ai fredonné en rentrant chez moi, sans pouvoir en retrouver le titre : “to me”, je suis sur que cela finit par “to me”
Arrivé chez moi, la voix de Chet Baker s’insinue dans mon cerveau : je me précipite sur “Chet Baker sings”, 1958… 7ème plage “Everything happens to me”, c’est bien cela, je suis sauvé! Sublime mélodie accaparée par Tigran, offerte pour qu’elle nous accompagne ce soir jusque dans notre sommeil : “...I fell in love just once, and then it had to be with you. Everything happens to me”

Gilles Cléroux

Tout comme Gilles, j’ai été surprise par la courte prestation d’hier soir. Premier rappel à 9h25 !
Sinon, effectivement, j’ai été ravie de retrouver un Tigran (découvert il y a deux ans au Grand Forum de Louviers le 14 mai 2010) plus mature et toujours en finesse, léger, subtil et fort à la fois tant dans ses compositions que dans les standards qu’il a interprété avec brio. Un trio complice ; un contrebassiste enjoué, un batteur d’une grande élégance du geste. Un superbe concert… malgré qu’on en aurai voulu plus et, aussi, quelques titres au fil des morceaux. Seul titre annoncé “Carnaval” composition de l’artiste.
Merci à RJA et à l’Espace Culturel Beaumarchais d’avoir accueilli cet immense artiste.

Andrée

Immense goût de trop peu que cette soirée !
Trop peu dans la durée
Trop peu aussi dans le nombre de musiciens, réduit à deux par un batteur inexistant
Trop peu encore dans l’inventivité et les développements
Dommage ; j’attendais beaucoup ( depuis trois longs mois mois… ) de ce moment qui aurait pu être magique, comme le furent les précédentes prestations rouennaises d’un pianiste hors du commun qui ouvre le jazz aux musiques traditionnelles de l’est

Robin

Un petit concert d’un grand pianiste
Petit concert par sa durée inhabituelle, qui ne pouvait satisfaire que les amateurs de foot, qui purent ainsi suivre les folles prolongations de Quevilly-OM et vivre live la victoire des normands ! Mais qu’est-ce qui fit que ce grand pianiste ne procura pas l’enthousiasme du concert d’avril 2008 ? D’abord la qualité de ses accompagnateurs : les frères Moutin « poussaient » plus et le trio manifestait un évident plaisir de jouer absent hier soir (raison d’une prestation écourtée ?). Ensuite le caractère ethnique surprenant et efficace s’est mué en « gimmicks arméniens » et en codas démesurées… Cependant avouons que le blues d’attaque et les versions qu’il nous délivra en tempos improbables de I remember you et someday my prince will come étaient admirables et que le « petit dernier » quasi evansien sur everything happens to me effaça (presque) toutes les critiques du grognon de service !

jean-mi

Il y a de bonnes et qqfois de mauvaises surprises. Parmi les bonnes, la decouverte de Tigran en 2008 accompagné des frères Moutin, ce prodige de 21 ans nous avait littéralement scotché. Une assimilation inouïe de ses influences diverses, et de cette virtuosité dont on imagine que le piano est un prolongement naturel de l’interprète, le tout servi avec une intense jubilation, une joute jouissive et permanente avec ses accompagnateurs. Et 5 ans plus tard, Tigran “Le Retour” tant attendu (un concert en accompagnateur de Dhafer Youssef entre 2) une maitrise toujours impeccable, beaucoup de finesse, de l’inspiration…maitrisée, et pas (ou peu , allez !!) d’émotion, pas de complicité avec ses accompagnateurs . Etait il si ‘“heureux de jouer ce soir” qu’il sonne la fin du concert apres a peine 45 min ???
le repertoire livré : un recyclage de son dernier CD: des compositions tres “armeniennes” superbement enregistrées en solo et sur lesquelles pourquoi pas, ajoutons une rythmique. Et quelques standards joliement executés ,un"sometimes my prince…” sur un tempo de marche, mais sans de surprise. et en ultime rappel (a l’ordre par Michel Jules et a juste titre) un magnifique “it could happen to me” magnifique certe mais a l’arrache, il n’avait a ce moment plus rien a faire des effort de Franck Agulhon et Sylvain Romano qui ont bien eu de la peine a exister a ce moment.
25 ans et déjà blasé ou simplement “grosse fatigue”? on a un peu assisté a un remake de “prend l’oseille et tire toi” !!

Vincent Guilbert

Bonsoir Rouen jazz action
merci d’avoir fait venir Tigran à Rouen Maromme.
Ce pianiste apporte incontestablement de la finesse au jazz et l’ouvre sur les musiques du monde ce qui est une bonne chose.
En revanche, le volume de la prestation était bien modeste au regard de ses capacités de virtuose ( pas assez joué , soit 7 morceaux ! ).
résultat moyen donc
En revanche, quelle est la track list des standards américains qu’ils ont joués ?  ( excepté les titres d’a fable).
Il manquait aussi un peu de dialogue avec le public !
Bien musicalement
Lionel

NEVEU

Nous avions découvert Tigran Hamasyan, à l’écoute de ses CD après avoir manqué son précédent passage à Rouen. Notre départ en vacances nous avait empêché d’aller l’écouter à Alfortville en juillet 2011
Le concert de Mardi dernier était à la hauteur de sa réputation et de notre attente : poésie, musicalité, rêve, merci à RJA pour cette soirée.

Dalmi

cela nous arrive tous: ne pas avoir envie d’honorer un RDV, une sortie prévue….qui de plus banal ! Mardi 20 mars Tigran n’avait pas envie de joues de piano, d’honorer son contrat, il aurait bien jouer avec sa play muchtruc, regardé un film à la télé avec ses potes, dormi chez lui à Los Angeles avec sa copine. Pas de pot, il était à l’espace culturel Beaumarchais pour R.J.A et il s’est bien emmerdé avant de rentrer à l’hôtel ! sacré TiTi !

jacques guillou

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