concert passé

Dave Douglas - Joe Lovano 'Sound prints' quintet

Rouen, Hangar 23

20H30

12
Oct
2012

Joe Lovano s’était fait d’abord connaître dans les petites formations de Paul Motian et de John Scofield, il est devenu aujourd’hui un des saxophonistes les plus influents du jazz. Quand il n’est pas invité par McCoy Tyner, il dirige ses propres groupes avec lyrisme, invention mélodique, énergie et fluidité, sans frénésie ni violence. Dix ans de moins que Lovano, le trompettiste Dave Douglas s’est fait connaître comme membre du quartet “Masada” de John Zorn (tout comme le batteur Joey Baron). Parallèlement, il n’a de cesse de monter ses propres projets, sur son propre label ‘Greenleaf Music’, autour de sa trompette chaleureuse et pleine d’humour, ce dont témoigne une trentaine d’albums.
Ces deux musiciens ont décidé de s’unir pour rendre hommage au saxophoniste et compositeur Wayne Shorter, l’intitulé “Sound prints” étant une claire allusion à “Footprints”, la célèbre composition de Shorter. Il y a quatre ans, ensemble au sein du “San Francisco Jazz Collective”, Lovano et Douglas avaient déjà travaillé autour de la musique de Shorter. Pour le projet d’aujourd’hui ils ont écrit des compositions et les trois amis Lovano, Douglas et Baron ont engagé deux des petits prodiges de la nouvelle scène new yorkaise : le formidable pianiste Lawrence Fields et l’extraordinaire contrebassiste d’origine chinoise Linda Oh.

http://www.greenleafmusic.com/davedouglas
http://www.joelovano.com/

Dave Douglas - Joe Lovano 'Sound prints' quintet
Musiciens
Dave Douglas - Joe Lovano 'Sound prints' quintet

Dave Douglas (trompette), Joe Lovano (saxophones ténor & soprano), Lawrence Fields (piano), Linda Oh (contrebasse), Joey Baron (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (7)
poster un commentaire

Ça commence fort cette saison 2012/2013!!

Pierre Lemarchand

Grossière faute de programmation de RJA !! : débuter la saison 2012-2013 par un tel concert ne risque-t-il pas de déprécier les suivants ?
Car ce fut un grand concert très excitant réunissant un Lester Bowie blanc (aussi brillant, mais moins farceur, bien que…) et un maître du saxophone (c’est vraiment le « ténor des ténors ») entourés d’une section rythmique d’exception (avec un jeune pianiste plutôt taiseux, mais lorsqu’il parlait, il le faisait très clairement).
On s’est régalé de l’exposition des thèmes comme en les cherchant à travers de (fausses, car très maîtrisées) improvisations collectives (étonnante joute et merveilleuse fusion des sons des deux souffleurs) et de solos gorgés d’idées et de swing entretenu par un batteur d’une finesse et d’une présence discrète, qui a aussi cogné quelques solos sur toms de toute beauté. Joignez à ces messieurs une bassiste énergique et délicieusement mélodique et vous écoutez une formation fusionnant comme rarement tradition et modernité.

jean-mi

J’ai tjs confiance dans la qualité de votre programmation, n’aime pas trop le “free jazz”., mais bon.
Mais vraiment la prestation de Dave Douglas, Joe Lovano & Co, brillants musiciens, ça passe pas, je suis sortie au 3è morceau. Pour reprendre une question de jazzman n°144: “le jazz c’est quoi ?”. Pour moi, c’est au moins un minimum de SWING !!!!!!!

caguitou

Wahou !
Passées les 10 premières minutes qui me laissent perplexe, quel concert.
J’ai eu la chance de voir Dave Douglas plusieurs fois en concert et c’est toujours magique.
Joe Lovano : quelle leçon pour nombre de jeunes qui resteraient “coincés” dans leur jeu de scène.
Et tout cela avec 2 jeunes musiciens tout à fait au niveau.
Mais savez-vous ce qui m’a le plus marqué dans ce concert ?
L’envie de jouer, de faire plaisir, de se lacher. Quel enthousiasme. Un modèleà suivre pour ces musiciens qui parfois viennent faire le minimum syndical et repartent (vous aurez sûrement des exemples en tête…)
Alors bravo Messieurs et Madame. Une soirée au top
Et que la barre est haute maintenant

Florent

Beau concert.
Moins par les qualités de ses leaders, qui sont connues, que par l’ensemble qu’ils ont su créer.
J’ai vu Joe Lovano il y a une vingtaine d’année, il se dégageait de lui une maîtrise, un phrasé, une puissance qui renversaient. La puissance a cédé la place à une finesse qui est moins brillante.
Dave Douglas a fait le boulot, et répondu aux sollicitations de ses complices.
Ces deux là sont de grands pros qui n’ont plus rien à prouver. Ce qui est fait est bien fait, mais ils l’ont déjà fait.
La bonne surprise est venue de la section rythmique.
Joey Baron est éblouissant. Actif, réactif, inventif, d’une finesse remarquable, dans l’accompagnement comme dans les cassures, relances. Tout ça avec de la distance, de la légèreté, de l’échange. Quelle élégance.
Linda Oh est la découverte de la soirée. Elle à tout. La dextérité, le son, le discours, et une présence. Une Espéranza Spalding qui aurait des choses à dire.
Quant à Lawrence Fields, le petit jeune de la formation, il a fait l’admiration de ses parrains. Il a des qualités. Laissons le évoluer.
La différence entre les grands et les autres, c’est qu’ils savent s’entourer pour se renouveler, et qu’en conséquence le minimum syndical est de meilleure qualité.
Tout ça fait fait une agréable soirée, où chacun peut trouver à manger.

Dany

Mon épouse et moi avons été déçus. Certes nous savions que ce n’était pas le Dave Douglas que nous avions découvert (et adoré) au Rive Gauche il y a qqs années mais quelle déception! Nous avons eu du mal à rentrer ds le concert. Pianiste, contrebassiste et batteur nous ont paru un peu “jeunes” sur scène , ne se lâchant pas assez. Techniquement au point mais sans nous faire vibrer ou bouger les pieds! Chip Crawford avait bien plus le feu…
De beaux moments tout de même avec Mr Douglas & Mr Lovano. Même s’ils n’ont pas toujours parfaitement synchrones.

JiMo

Il fallait être sourd pour ne pas ressentir le swing de ces deux jeunes vieux briscards qui ont traversé les dernières décennies en passant par toutes les expériences pour nous produire un jazz sur de lui, dansant, chantant, énergique, gai… Par moments, dans les deux ou trois premiers morceaux, cela m’a rappelé les duos de Don Cherry avec Barbieri ou Dewey Redman (Old and new dreams). A d’autres moments, c’était du hard bop moderne, efficace. Une très bonne soirée.

Etienne

Poster un commentaire