concert passé

Henri Texier Hope Quartet

Rouen, Hangar 23

20H30

6
Mar
2013

Une révélation : “C’est la première fois qu’un orchestre se jette sur moi par surprise !“ s’exclame Henri Texier. Réuni à l’occasion d’une résidence, ce nouveau quartet se révèle immédiatement comme une évidence, un équilibre avec cette sensation unique de complémentarité. L’équilibre évident avec le batteur Louis Moutin a instantanément soudé l’édifice. Après quelques heures d’écoute de l’enregistrement de cette rencontre, Henri Texier en est convaincu : ce sera son nouveau groupe !
Le parcours d’Henri Texier compte parmi les plus emblématiques et les plus riches parmi ceux des musiciens qui ont acclimaté le jazz en Europe. Figure emblématique d’une génération décomplexée et avide d’expérimentation, le contrebassiste a été le catalyseur d’aventures musicales, occupant un rôle déterminant tant par sa capacité à fédérer les énergies créatives qu’à encourager les musiciens en devenir. A l’instar d’un Charles Mingus ou d’un Charlie Haden, sa démarche est autant celle d’un meneur que d’un contrebassiste, cheville ouvrière tant en qualité d’instrumentiste qu’animateur d’une musique vive nourrie de voyages et de rêveries. Si le jazz français était une forêt, Henri Texier en serait un des plus hauts chênes.
Le numéro de Jazzmagazine-Jazzman de février 2013 était consacré en grande partie à Henri Texier (18 pages !). Seconde partie dans le numéro de mars (actuellement en kiosque).

Henri Texier Hope Quartet
Musiciens
Henri Texier Quartet

Sébastien Texier (saxophone alto, clarinette), François Corneloup (saxophone baryton), Henri Texier (contrebasse), Louis Moutin (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (4)
poster un commentaire

Texier ou le retour du vieux Lion
Texier est un de ces jazzmen dont on sait que le concert qu’il va donner sera très beau…Et à chaque fois, il réussit à nous surprendre : c’est encore mieux que très beau !! Cette fois encore, il en fit la démonstration ayant réuni un nième quartette de rêve, qui allie superbement les timbres de l’alto et du baryton, improvise sur des thèmes soutenus d’ostinatos entêtants et balance au rythme sec et nerveux du batteur le plus allumé de l’Ouest (à se demander s’il marche à l’eau claire ??). Et pour mener tout ça, un bassiste au jeu peut-être moins moderne ( ?) que celui du grand Scott Colley que RJA nous a offert au Chat Vert, mais combien plus excitant…Un concert débordant de chants et de swing….très fidèlement reproduit dans le CD « at l’improviste » (à moins que ce ne soit l’inverse !), dont on ne peut que recommander de l’acquérir en souvenir d’une si belle soirée.

jean-mi

Une bonne soirée rythmée par l’enthousiasme d’Henri Texier. Un batteur bien… dynamique. Bravo !

Enthousiaste

Je suis resté sur ma faim
H. Texier, toujours aussi mélodiste et L. Moutin, toujours aussi inventif, oui
Mais les deux souffleurs sont restés bien en-deçà
Follement amoureux de la clarinette basse, je n’ai jamais senti la profondeur et la chaleur de l’instrument dans le jeu dénué de graves de S. Texier
Je dirais bien pareil pour le baryton
J’ai aussi manqué d’être soulevé par des chorus enthousiasmants et d’être emmené dans les hautes sphères

robin

Et pour cause!  juste pour rebondir cher Robin, ce n’est pas une clarinette basse dont joue Sebastien Texier mais une clarinette en SIb au registre bien plus aigu , celui de l’alto en fait.
Ce qu’il y a de formidable avec les formations d’Henri Texier, c’est la façon dont il fait oublier l’absence de piano, son jeu peu académique fait de sa contrebasse une instrument mélodique qui mêle a l’orchestre toutes la musicalité nécessaire.  Quelques incursions convenues vers le free, pour présenter comme un écrin des compositions superbement mises en place , qu’elles soient signées Texier fils ou père.
Un quartet superbe, les harmoniques mêlées des 2 soufflants, jamais pléthoriques mais toujours dans une belle complémentarité soutenues par les baguettes échevelées de Louis Moutin. Peut être un de ses plus beaux orchestres depuis l’Azur 4tet Cette nouvelle mouture a de quoi rendre Henri heureux et a priori il l’est…et nous aussi

vincent GUILBERT

Poster un commentaire