concert passé

Roberto Fonseca Quartet + Omara Portuondo

Rouen, Théâtre des Arts - Opéra de Rouen Normandie

18H00

30
Nov
2014

L’un des musiciens cubains les plus charismatiques de sa génération. Passionné par les percussions depuis son enfance, Roberto Fonseca – qui s’est d’abord fait connaître comme le pianiste du chanteur Ibrahim Ferrer – se considère surtout comme un compositeur. “Ma mère était danseuse dans le ballet “Tropicana” et me faisait écouter toutes sortes de musiques :  habaneras, guarachas, boléros, musique classique, etc… elle chantait tout le temps, elle m’a imprégné de son sens mélodique”. Les compositions de Roberto Fonseca sont inspirées d’abord par la tradition cubaine, mais la musique brésilienne, la musique klezmer, la musique africaine, la musique européenne romantique, la musique de la Nouvelle Orléans y sont aussi présentes. Et c’est un sacré pianiste qui combine admirablement un toucher d’une émouvante sensibilité avec des mélodies aux rythmes latins et africains.
Virtuosité et émotion, tristesse et joie de vivre, c’est la musique de Roberto Fonseca.

Omara Portuondo, la grande dame de la musique cubaine sera l’invitée de Roberto Fonseca. Née à la Havane elle a d’abord été danseuse. Puis chanteuse. Premier album en 1959. Dans les années soixante-dix, elle chanta souvent avec l’Orquesta Aragón. Mais c’est le film ‘Buena Vista Social Club’ (Wim Wenders, 1999) avec son sublime duo avec Ibrahim Ferrer qui la fit connaître du monde entier. Élégance et swing sont au rendez-vous.

Roberto Fonseca Quartet + Omara Portuondo
Musiciens
Roberto Fonseca Quartet + Omara Portuondo

Roberto Fonseca (piano, claviers, voix), Yandy Martinez (contrebasse, basse), Ramsés Rodriguez (batterie), Joel Hierrezuelo Balart (percussions), + Omara Portuondo (chant).

Photographies du concert
Vos impressions (5)
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Quand Ry Cooder a eu l’éclair de génie de retourner à Cuba pour produire et proposer au monde entier les musiciens du Buena Vista Social Club, il se s’était pas soucié que certains avait passé les 80 ans (Compaï Secundo, Ibrahim Ferrer …) Omara Portuando faisait alors figure de cadette a à peine 70ans.  Elle a aujourd’hui rattrapé ces ainés aujourd’hui disparus mais n’a rien à envié de leur longévité artistique. Certes la démarche est hésitante, les pas de danse quelques fois pathétiques, (ce qui ne l’empêchera pas d’inviter un spectateur à danser avec elle). Mais la voix est juste, le tremolo amplifié par le temps, tour à tour chuchotant des ballades tout dans l’émotion et renouant avec les rumbas de sa voix puissante reconnaissable entre toutes (malgré une sonorisation agressive sur la voix, le micro ?)  Sa présence cette soirée ou beaucoup étaient venu écouter Roberto Fonseca a eu comme effet de nous livrer ce fabuleux pianiste tel qu’en lui-même, sans les artifices cabotins dont il a (trop) souvent tendance à enjoliver ces concerts. Les accompagnements d’Omara tout en respect et délicatesse, ces 2 là montrant aussi une complicité artistique bien en place, alternant avec l’autre moitié du concert ou il nous a livré un jeu vif, virtuose, latin et très jazz ou toutes ses influences « modernes » s’expriment.  Pour le concert qui aura depuis plus de 40 ans battu des records de fréquentation (1300 spectateurs) cette soirée froide de fin d’année aura apporté  la caliente sur Rouen.

Vincent Guilbert

Ajoutons quelques mots à ceux de Vincent que je fais totalement miens.
OMARA M’A TUER ! Si son jeu de scène n’est que touchant, sa voix reste admirable de force et d’émotion. Mais d’où cette vieille dame de 84 printemps sort-elle un souffle aussi puissant ? A juste titre, Omara Portuondo a soulevé l’enthousiasme d’un public, dont on peut penser qu’il n’était pas majoritairement familier de ce genre musical. L’émotion qu’elle parvient à susciter rejoint celle des plus grandes (songeons à Shirley Horn dans un genre plus jazz). Quant à son « accompagnateur » hign tech, il ne déçut pas, en particulier en formation quartette emmené par deux formidables percussionnistes. Son jeu percussif reste très mélodique (ce qu’il fit sur ce thème « dédiée à toutes les femmes » faisait irrésistiblement penser au meilleur Abdullah Ibrahim). Très belle « première » de RJA à l’Opéra !

jean-mi

Concert FABULEUX…
Omara pleine de charme et d’espièglerie d’autant qu’au 1er rang il y avait beaucoup d’enfants ...
Roberto et ses compères au mieux de leur forme…

Dominique Caen

Je me retrouve pleinement dans ces commentaires !
bravo RJA et Opéra ! J’espère qu’il y aura encore de belles collaborations entre vous .

Philippe Chastres

oui,Omara m’a tuer!!!elle m’a même sérieusement gonflé toutes les vieilles recettes du show-bizz pour chauffer une salle:tapez dans vos mains!!minauderies danses pénibles…aigus insupportables en plus et j’en passe…la plus grande partie du public a aimé ;nous étions quand même quelques uns à faire la gueule. JP

JP FERAY

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