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Nuit Américaine : The Bad Plus / Mark Guiliana Jazz Quartet

Deux des orchestres majeurs du jazz américain d’aujourd’hui réunis en une soirée.

Rouen, Théâtre des Arts - Opéra de Rouen Normandie

18H00

16
Oct
2016

En dehors de sa collaboration régulière avec Joshua Redman, ce que “The Bad Plus” aime le plus, c’est recycler de manière iconoclaste les chansons de l’époque, qu’elles soient de “Nirvana”, d’Ornette Coleman ou de Stravinsky (“Le Sacre du Printemps”). Et puis jouer leurs propres thèmes, souvent simples, dans un mélange d’invention et d’énergie. Avec un son parfaitement acoustique, un véritable ouragan.

Longtemps batteur du trio d’Avishai Cohen, Mark Guiliana a été mis en lumière grâce à sa présence dans les derniers disques de David Bowie. Mais c’est surtout grâce au duo Mehliana (avec Brad Mehldau) puis, cette année, au formidable trio Mehldau/Scofield/Guiliana que son nom a émergé. Son tout récent “Jazz Quartet” joue des mélodies magnifiques avec une façon très fine de découper le temps. Même lorsque l’air est solennel, une joie festive transparaît et nous touche profondément.

Nuit Américaine : The Bad Plus / Mark Guiliana Jazz Quartet
Musiciens
The Bad Plus

Ethan Iverson (piano), Reid Anderson (contrebasse), David King (batterie).

Mark Guiliana Jazz Quartet

Jason Rigby (saxophones ténor & soprano), Fabian Almazan (piano), Chris Morrissey (contrebasse), Mark Guiliana (batterie).

Photographies du concert
Vos impressions (4)
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la formation de marc juiliana jazz quartet est d une tres grande crealivité  quand a la construction orchestrale,  a la sonorité aux jeux piano saxo drums. johnny was a le talent d un andy sheppard ,,  un regal
tres beau concert bravo

michel leblanc

1. The Bad Plus.
Ce groupe est le plus cohérent que j’aie eu à entendre. Ils jouent ensemble depuis le début du siècle, et aucun des trois n’est leader, sur scène au moins. Quand la contrebasse expose le thème, le piano percute avec la batterie. A un autre moment, le piano peut jouer une mélodie douce avec la contrebasse et quand la batterie s’y met le morceau soudain change de dimension parce que le batteur semble avoir 10 bras et insuffle un swing extraordinaire au morceau. Il percute à toute vitesse et en même temps, les peaux, les cymbales et les bords de caisse d’une manière qui n’appartient qu’à lui et qui se trouve être d’une efficacité redoutable. Le pianiste est virtuose,  mais pas systématiquement, comme pour faire voir qu’il est virtuose ; mais seulement quand c’est utile, après avoir martelé des accords compliqués pour exposer le thème, par exemple. Alors il se permet de s’envoler. Le tout est extrêmement novateur parce que tellement classique par intelligence, sans flagornerie aucune. Ca ne se danse pas, mais ce n’est surtout pas chiant. Très rock ou pop, selon ce qu’ils reprennent, et aussi très profondément jazz dans la structure de chaque morceau. Exposé, variations-contrepoint, conclusion sur le thème de départ… Mais rien n’est linéaire, les surprises, les écarts, les événements, les ruptures sont permanentes.
C’est à mon sens une des meilleures formations du moment, si ce n’est la meilleure (que je connaisse, évidemment)

2. Le Mark Guiliana Jazz Quartet, rien à voir. Il ne m’a rien dit, donc je préfère ne rien en dire, ce serait désagréable…

Varin

Découverte en Live d’un immense batteur : Mark Guiliana. :-)
Très agréable fin d’après midi d ‘un triste dimanche par ailleurs ! :-(

Yvon GRAÏC

Une « nuit américaine » offrant deux facettes très différentes du jazz d’aujourd’hui, réussie et contrastée avec un Bad Plus dynamique et souvent attrayant, dont le répertoire de thèmes originaux un peu « gimmicks », mais aussi mélodiques (cf time after time et le bis « vintage »). Belle soirée qu’on peut résumer en une battle (virtuelle) de batteurs : David KING énervé (voire hystérique) très (trop ?) présent et abusant souvent des roulements de caisse claire et des battements binaires sur la charleston….opposé à Mark GUILIANA d’une efficace discrétion remarquable !  au service d’un quartette (de jazz, pas de problème s’il y tient) équilibré au répertoire sur tempo médium aux thèmes chantants et simples (cf september) avec un ténor sans esbroufe au son naturel épuré. MG nous gratifia d’un superbe solo, où plana l’ombre tutélaire du grand Max (Roach). On aura compris que j’ai préféré le deuxième round d’un programme si divers qu’on peut tout à fait adorer ou détester (cf Varin). PS : les vieux abonnés de l’opéra de Rouen sont manifestement avares de leurs commentaires. Dommage car il serait intéressant de connaître le ressenti de ces auditeurs qui ont renouvelé (ou complété) ceux du défunt H 23.

jean-mi

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